Chine 2010 (ter)

Simatai, encore et toujours. La Grande Muraille, on s'y habitue mais on ne lasse pas.
Le paysage est magique.
Seul face au reste du monde, je comprends, une fois de plus, que je ne que bien peu de chose. Et comme à chaque fois, j'ai l'impression de ressortir grandi par cette prise de conscience.
Mais je sais que ça ne durera qu'un temps.

Emptiness, sans faute, c'est mieux.
(Une compo plus osée/recherchée n'aurait pas été mal non plus.)

Notre Hutong est loin d'être le plus délabré. Alors que tout autour, certains quartiers sont en proie à la démolition ou à la dégradation, cet endroit qui est devenu notre chez nous temporaire ne connait ni l'un, ni l'autre. Bien sûr, les briques de parement se cassent la gueule, bien sûr, l'enduit s'effrite, bien sûr le goudron au sol brille par son absence, bien sûr, les rares endroits à avoir été peints sont écaillés. Mais on est bien loin de ce qu'on peut voir ailleurs. Ici, j'ignore pourquoi - peut-être la proximité avec le centre a-t-elle un rapport ? - ça a été réaménagé il y a quelques années. Pas partout mais l'axe principal de la rue l'a été; il suffit de voir les toilettes publiques de ce dernier pour s'en convaincre, elles sont grands luxe.
Dans quelques jours, on quittera ces rues tortueuses. Y penser me fait avoir un vague à l'âme. Simultanément je pense à ces joueurs de Mahjong, à ces gymnastes et à ces pongistes dans le parc, à ces echequistes sur rue, à ces commerçants et à leurs arnaques, et je me dis, ouais, j'aime ce lieu et j'aime ces gens.