Chine (màj 2010)

La Chine, donc, c'était bien et ça me manque.
Je n'y ai pas assez dessiné.
Pas assez bien du moins.



"Suzhou Street" ou l'imposture du fake.

A cet endroit, au nord-ouest de Beijing, on offre au touriste, qui n'y ira jamais, un faux-semblant de ce à quoi ressemblent les rues de Suzhou. Plus touristique, plus commerciale, plus vile et plus laide, je ne retrouve pas ici le charme de la vraie ville et de ses rivières. Contrefaçon, je t'aime en Billabong ou en AberCrombie mais pas en tant que ville. La reconstitution de cet endroit à l'entrée du Palais d'Été est à ton image, Chine : un gigantesque faux, un fac-similé calqué sur lui-même, un ersatz de qualité qui reproduit jusque dans les imperfections. Rien n'est vrai.
(Mais je te koeur quand même.
)



Le pavillon des fragrances bouddhiques.

Cette vue
à l'arrière du Palais d'Été (ou Yíhéyuán) me prouve que finalement la copie a du bon. Je suis assis au bord du Lac Kunming qui fut aménagé en se basant sur le modèle du Lac de Hangzhou et je suis emporté. Au loin, le soleil se couche, le parc se vide, le bruit alentour s'apaise et je me sens bien. Les portes pourraient se fermer que je n'en aurais rien à faire. Je suis là et c'est tout ce qui compte. Dans mon dessin, l'importance du vide devient de plus en plus grande et fait écho à ma paresse. Ce pourrait ne pas être triste si mes compositions n'en devenaient pas aussi pauvres.

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